Les coûts réels d'un accident de travail

Mylaine Dubuc • août 27, 2021

Combien coûte un accident de travail? Voilà une question fréquemment soulevée par les employeurs.

Contrairement à la croyance populaire, ce ne sont pas les coûts directs qui remportent la palme, mais bien les coûts humains. Les lésions professionnelles ont souvent des effets négatifs sur la vie personnelle et les relations, ce qui influence directement tout ce qui a trait au travail. 

L’impact financier des facteurs de chargement de la CNESST doit aussi être pris en compte dans les coûts réels d’un dossier d’accident. Un facteur de chargement est une sorte de provision financière prévue par la CNESST pour des déboursés futurs dans des dossiers de grande ampleur. La CNESST se base sur le paiement de l’indemnité de remplacement du revenu (IRR) pour activer l’application d’un facteur de chargement. Chaque trimestre du dossier a un multiplicateur précis. Le facteur de chargement le plus important à considérer est celui du 8e trimestre, soit le 4e trimestre de la 2e année du dossier. Prenons par exemple un dossier de l’année  2020, et ce, peu importe le mois de l’année. Si le travailleur accidenté reçoit des IRR entre le 1er octobre et le 31 décembre 2021, le facteur de chargement du 8e trimestre s’activera, ce qui aura pour effet de venir «  presque quadrupler » les sommes totales déjà imputées au dossier. Ce qui n’est pas du tout négligeable, d’autant plus que cela a une incidence directe sur votre performance financière et par conséquent, la valeur de vos cotisations à la CNESST! 



Pour éviter cet immense fardeau financier, l’assignation temporaire s’avère votre meilleur moyen. Même si celle-ci n’est pas appliquée à temps plein, le fait d’assumer le salaire du travailleur accidenté à 100 % durant toute la période critique fera en sorte d’éviter des versements d’IRR par la CNESST et du même coup, l’application du facteur du 8e trimestre. Vous économiserez ainsi quelques milliers de dollars. L’assignation temporaire a non seulement des effets positifs sur les cotisations, mais aussi sur la productivité, le moral du travailleur accidenté et sa réadaptation. 

Il existe d’autres moyens de contrôler les coûts dans un dossier d’accident, soit les contestations et les demandes de partage d’imputation. Par exemple, on peut les demander lorsqu’une situation interrompt le retour au travail ou les traitements, lorsqu’un tiers extérieur à l’entreprise est responsable de l’accident ou lorsqu’une condition personnelle préexistante a des répercussions sur la lésion. Quant à l’option de contester une décision, celle-ci ouvre la porte à tous types de négociations entre les parties. Que ce soit pour faire renverser l’admissibilité d’une réclamation, faire retirer un diagnostic, faire rétroagir la capacité de travail, ou faire reconnaître une condition personnelle, le but est toujours le même : réduire les sommes imputées sur votre dossier d’expérience! 


Il est donc important de comprendre que le coût réel d’une lésion n’est pas seulement attribuable aux cotisations de la CNESST. Considérant l’ensemble des variables mentionnées ci-dessus, le coût réel d’un accident de travail est difficile à définir. Ces différents coûts, tous aussi importants les uns que les autres, ont d’importantes répercussions sur le travailleur, l’employeur et la collectivité. Une gestion stratégique du dossier d’accident de travail est la clé du succès pour contrôler et réduire les coûts. N’hésitez pas à communiquer avec nous pour obtenir un support rigoureux à cet égard.

par Marie-Pier Genest 13 juil., 2023
L e 8 juin 2023 dernier entraient en vigueur de nouvelles modifications apportées au Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC). Ces changements sont conçus pour renforcer les normes de sécurité sur les chantiers de construction et abordent plus spécifiquement les sujets suivants : les madriers en bois d'œuvre des planchers d'échafaudage et la gestion de la silice cristalline. Nous souhaitons attirer votre attention sur les points suivants : Cours de santé et sécurité générale sur les chantiers de construction : L'article 2.4.2, deuxième alinéa du paragraphe i), relatif à la réussite du cours de santé et sécurité générale sur les chantiers de construction, a été modifié. Cette modification concerne les personnes physiques détenant une licence d'entrepreneur en construction ou habilitant une société ou une personne morale à agir en tant qu'entrepreneur. Nous vous encourageons à consulter le décret Décret 820-2023 : Règlement modifiant le Code de sécurité pour les travaux de construction pour obtenir tous les détails concernant cette modification. Dimensions minimales des madriers en bois d'œuvre : L'article 3.9.8, paragraphe 3 b), apporte des changements aux dimensions minimales des madriers en bois d'œuvre utilisés dans les planchers d'échafaudage. Les dimensions minimales exigées passent de 38 mm à 50 mm en hauteur et de 235 mm à 250 mm en largeur. Cette modification vise à améliorer la résistance et la stabilité des échafaudages, assurant ainsi une meilleure sécurité pour les travailleurs. Gestion de la silice cristalline : Une nouvelle section a été ajoutée au CSTC, intitulée « 3.25 Travaux susceptibles d'émettre de la poussière de silice cristalline ». Cette section est une mesure proactive visant à protéger la santé des travailleurs exposés à la silice cristalline, une substance potentiellement dangereuse présente dans certains matériaux de construction. L'article 3.25.2 présente une liste des matériaux présumés contenir de la silice cristalline, parmi lesquels on retrouve l'ardoise, l'asphalte, le béton, la brique, la céramique, le ciment, le fibrociment, le granit, le granulat, le grès et le mortier. Il est essentiel que les entrepreneurs, les travailleurs et les parties concernées se familiarisent avec cette nouvelle section pour mettre en place les mesures de contrôle et de prévention appropriées. Pour obtenir tous les détails sur ces modifications réglementaires, nous vous encourageons à consulter le Décret 820-2023 : Règlement modifiant le Code de sécurité pour les travaux de construction . Cette ressource fournira une vue d'ensemble complète des changements apportés au Code de sécurité pour les travaux de construction, vous permettant ainsi de vous tenir informé des dernières réglementations en matière de sécurité sur les chantiers de construction. La sécurité des travailleurs est une priorité absolue, et ces modifications réglementaires témoignent de l'engagement continu envers l'amélioration des conditions de travail et la réduction des risques sur les chantiers de construction. En respectant ces nouvelles règles et en mettant en œuvre les mesures appropriées, nous contribuons tous à garantir un environnement de travail plus sûr et plus sain pour chacun.
par Eloi Claveau 05 juil., 2023
Est-ce que vos travailleurs utilisent une scie mécanique? Vous êtes sans doute ciblé par ce changement!

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